T comme Afrique du nord.

Adolescente dans les années 68, nous sommes au mois d'août dans la caravelle qui nous vole vers un autre continent à 2 heures 15 de Paris.

Arrivée dans la ville T, me voilà à l'aéroport, des hommes au teint café au lait, djellaba, pieds nus dans des sandales, sourire à ne pas manquer de voir cette dent recouverte d'or, nous attendent à bras ouvert, les femmes voilées en retrait.

Puis soudain, ma famille d'accueil s'approche de moi.

Les retrouvailles se font sentir par des gestes chaleureux.

Notre taxi nous conduit dans cette demeure construite dans les hauteurs de Montfleury.

Des cris retentissent dès ma venue, dans toute la maison.

Une tasse de thé à la menthe m'y attends, servie de dattes et de figues de barbaries.

Quel bonheur de retrouver toute cette chaleur autour de soi.

Puis le lendemain matin direction La Goulette là on m'y attends, un couscous maison dressé sur la grande table du jardin sous le figuier.

Une vue imprenable nous conduit sur cette grande plage ou nous aimons nous baigner.

Les soirs d'été, nous allons prendre un thé dans ce village bleu, assissent sur des nattes, nous savourons les nuits qui nous emmènent dans un bavardage à l'infini.

Puis vint le vendredi, jour de la prière.

Sur l'heure du déjeuner, la table est dressée sous le figuier.

Nous voyons arrivé en voiture particulière le père de famille et ses autres, ils reviennent de la mosquée.

Monsieur B...., Imam, le père de ma famille d'accueil est là pour nous initier à ses bonnes paroles, puis vint la soirée, sa voiture particulière l'attends, direction l'antenne de télévision, comme chaque vendredi il a droit de dire la bonne nouvelle aux téléspectateurs qui l'écoutent avec attention.

Un jour moi aussi j'ai voulu assister à la prière du vendredi, par l'autorisationdu du père de ma famille d'accueil (Imam).    

Voilée, j'ai pu assister à ce temps de prières.

C'est un moment inoubliable!

Me voilà assise en tailleur autour de toutes ces femmes me dévisagent, des chuchotements entre elle me laissaient deviner leur étonnement de ma présence.

A la sortie de la mosquée, chaque fidèle allait saluer leur Imam, j'ai fait de même avec un petit geste pour le remercier de son invitation que je garderai à jamais dans mon coeur.

Merci Monsieur B.....

Je conserverai l'ambiance Musulman, tous les vendredis cette voix du Minaret qui déchire toute la ville, cette chaleur et surtout les bras ouverts de tous ces gens remplient de gentillesse et d'accueil qui connaissent l'hospitalité.

Récemment j'ai visité La Grande Mosquée de Paris, et me revoilà avec la nostalgie de vouloir repartir dans ce pays rempli de belles choses.